On rencontre toute sortes de personnes usant de noms tout aussi variés, qui revendiquent la compétence de vous venir en aide

Certaines désignations et promesses peuvent facilement alerter notre esprit critique sur cette prétendue compétence (ex : "Grand marabout règle tous vos problèmes en 48 heures")

Mais le monde de la relation d'aide et du développement personnel se confond beaucoup plus insidieusement avec le domaine du soin psychologique. Voici donc quelques repères pour y voir plus clair.

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Le premier principe est celui des professions réglementées, ayant donc une compétence reconnue par l'état du fait de la qualité de la formation aboutissant à un titre protégé par la loi.

C'est le cas des :

- Psychiatres : médecins de formation avec une spécialisation en psychiatrie, qui ont la compétence de prescrire des médicaments psychotropes (ex : Antidépresseurs, anxiolytiques, thymo-régulateurs, antipsychotiques etc...)

- Psychologues : le titre de psychologue est obtenu à l'issue d'une formation universitaire de 5 ans minimum, avec l'obtention d'une licence, et d'un Master (anciennement Maitrise + DESS) en Psychologie, avec des stages pratiques. Cette formation donne les bases permettant de venir en aide aux personnes de façon variable en fonction des spécialités du Master et des pratiques personnelles.

Idéalement, Les métiers de Psychiatre et de Psychologue doivent être complétés par des formations complémentaires à différentes approches et techniques thérapeutiques et un travail de formation continue.

- Psychothérapeute : l'utilisation de ce titre est réglementé depuis le décret du 20 mai 2010.

Il nécessite pour le professionnel d'être médecin ou d'avoir un niveau Master en psychologie, d'une formation en psychopathologie de base et des stages pratiques en clinique.

 

Contrairement au Québec, par exemple, qui soumet l’exercice de toute activité de soin psychique à l’obtention préalable d’un permis délivré par l’ordre des psychologues, tout le monde en France peut s'auto-déclarer "psychanalyste", "thérapeute", "psycho-praticien", "coach", "relaxologue", "hypnothérapeute", et j'en passe...

Le psychanalyste est souvent la caricature du psy, c'est l'image qui est véhiculée dans les films et les médias depuis de longues année, celle du thérapeute qui écoute le patient allongé sur un divan. En réalité, la profession de psychanalyste n’est pas réglementée, et le titre de psychanalyste n’est pas protégé. Par conséquent, tout le monde que se proclamer psychanalyste du jour au lendemain et mettre une plaque à l’entrée de son immeuble.

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Le second principe est celui de l'approche thérapeutique proposée, au regard du point précédent, où je vous conseille d'opter pour un "thérapeute" diplômé en psychologie ou en médecine, qui soit également Psychothérapeute (vérifiez le numéro ADELI).

Là aussi les approches psychothérapeutiques sont nombreuses. Voici en résumé les principales (et plus répandues) :

- La psychanalyse : la thérapie la plus connue du grand public, datant du début du XXe siècle, la cure analytique consiste à favoriser l'émergence d'associations libres chez le patient qui se raconte classiquement en position allongée, évoquant son enfance et ses expériences difficiles, le psychanalyste étant hors de son champ visuel, dans une écoute neutre et bienveillante visant à faire émerger les conflits inconscients qui pourront trouver une résolution dans le transfert avec le thérapeute. La guérison et la résolution des symptômes n'est pas recherchée dans cette approche, qui constitue un cheminement au long cours (souvent de nombreuses années)

- l'hypnose : historiquement très ancienne utilisée dans de nombreuses cultures, L’hypnose désigne à la fois un état modifié de conscience et la technique thérapeutique qui vise à atteindre cet état, qui permet le “lâcher-prise”, le détournement du contrôle conscient, ce qui permet de favoriser les processus d'auto-guérison

- Les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) regroupent un ensemble de traitements psychothérapeutiques validés scientifiquement, souvent préconisés par les instances officielles de santé comme traitement de première intention des troubles psychiques, comme par exemple, les troubles anxieux, les TOC (Troubles Obessivo-compulsifs), les troubles de l'humeur (Dépression, troubles bipolaires), les troubles de la personnalité...
Cette approche vise à favoriser l'adaptation des personnes dans le présent, à traiter les symptômes actuels pour vivre mieux au quotidien. Il n'y a pas de recherche des causes anciennes (infantiles par exemple) du problème, c'est le fonctionnement du patient et des conséquences de ces actions et pensées qui est visé. Ce sont des thérapies brèves (quelques mois en général) et ayant fait la démonstration scientifique de leur efficacité. Voici un lien vers une vidéo sur les TCC :
https://www.youtube.com/watch?v=IcajLqNSfU4

Précisons que les TCC intègrent à présent des approches plus profondes de la personnalité, comme la thérapie orientée schémas, ou la thérapie d'Acceptation et d'Engagement (ACT).

- L'EMDR ou désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires est recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS) en France, par l’ Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le monde entier comme thérapie de choix des troubles de stress post-traumatique. Cette approche émotionnelle des troubles recherche l'origine des cognitions négatives, dans des expériences marquantes du passé plus ou moins lointain. Le recours à différents outils issus de l'hypnose et la stimulation bilatérale alternée permet au patient de ré-associer dans le présent des contenus de mémoire traumatiques (du passé) non intégrés jusqu'alors, permettant une désensibilisation émotionnelle des déclencheurs et un réinvestissement du présent dégagé des réactions automatiques provoquées par les schémas inconscients.

- Les nouvelles psychothérapies basées sur le processus de reconsolidation thérapeutique de la mémoire (PRT), qui découlent de découvertes récentes en neurosciences, et intègrent des aspects de différentes approches pour modifier les apprentissages émotionnels insconcients. Pour ma part, j'utilise cette approche intégrative pour travailler "à chaud" sur les conditionnements et schémas dérivés de nos expériences adverses du passé qui entravent l'adaptation optimale au présent.

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